Anticiper le risque limace

Les limaces peuvent occasionner des dégâts du semis jusqu’au stade 4 feuilles des céréales à paille. Pour gérer ces ravageurs, la lutte ne s’improvise pas, elle se construit par étapes : évaluation du risque à la parcelle, estimation de la pression limace, choix du produit, optimisation des techniques d’application, etc.

En céréales à paille, deux espèces de limaces sont principalement rencontrées : la limace grise et la limace noire, cette dernière étant plus particulièrement présente sur le Nord Est de la France. Elles ont en commun leur nuisibilité potentielle. Contrairement aux idées reçues, les deux espèces ont à la fois une activité souterraine et une activité en surface : elles peuvent occasionner des dégâts directement sur les semences comme en végétation.

« En céréales à paille, la nuisibilité des limaces commence du semis jusqu’au stade 4 feuilles. Elles peuvent occasionner des dégâts directement sur les semences en germination. En cas de faible attaque, le blé a la capacité de compenser en tallant, mais sur des attaques fortes, les dégâts peuvent être irrémédiables et nécessiter un re-semis », précise Pierre Olçomendy, responsable marché chez De Sangosse.

Pour être efficace la gestion des limaces ne s’improvise pas et doit être construite. De Sangosse a développé le programme Ciblage, reprenant les 4 étapes nécessaires à un contrôle efficace de ces ravageurs : Anticiper, évaluer le risque, choisir le bon produit, et optimiser la technique d’application.

Commencer à piéger 2 à 3 semaines avant le semis

« Anticiper est une nécessité. Pour pouvoir bien évaluer le risque limaces, il faut tenir compte des facteurs agronomiques, de la sensibilité de la culture, des conditions météorologiques mais aussi du niveau des populations de limaces. Et ce bien avant le semis de façon à pouvoir intervenir au besoin au moment de l’implantation des céréales. Plusieurs leviers peuvent être activés de manière précoce contre les limaces : comme les déchaumages post-récolte en juillet-août, une préparation du lit de semence soignée, voire le roulage des semis de façon à limiter les interstices dans le sol et diminuer les déplacements des limaces », indique-t-il. Pour évaluer le risque et la pression limaces à la parcelle, le piégeage demeure la meilleure solution. Celui-ci doit démarrer tôt : 15 jours à trois semaines avant le semis. « Nous proposons des kits de piégeage développés par l’Inra. Les pièges (4 pièges sur 1m2) sont à disposer dans la parcelle et à relever une fois par semaine », rappelle Pierre Olçomendy.

Pour les agriculteurs qui ne piègent pas, il est tout de même possible d’estimer la pression limaces en se basant sur les résultats de l’observatoire limaces mis en place par De Sangosse, qui recense l’activité limaces par secteur géographique.

« L’observatoire existe depuis plus de 10 ans et a démontré sa fiabilité. Il compile les relevés de piégeage effectués par les agriculteurs membres sur plus de 800 parcelles. Grâce à cet outil d’aide à la décision, il est ainsi possible pour un exploitant qui ne piège pas de connaître l’activité limace sur son secteur. L’accès aux données de l’Observatoire limaces est gratuit via le site internet, mais aussi depuis cette année sur l’application mobile Ciblage anti-limaces », signale-t-il.

En fonction du seuil d’intervention, l’épandage de granulés conventionnels ou de biocontrôle est nécessaire. Comme pour tous les produits phytosanitaires, la technique d’application de l’anti-limace conditionne en grande partie son efficacité.

 

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