« 20 ans d’expérience en blé hybride »

 

Agriculteur céréalier dans les Deux-Sèvres, Daniel Minot cultive le blé hybride depuis près de 20 ans. Il nous partageait en 2018 son expérience et son regard sur les variétés récentes adaptées à son secteur.

Pourquoi avez-vous choisi d’adopter le blé hybride ?

"Le blé hybride nous offre une réelle alternative aux génétiques des variétés lignées. À l’époque, j’y ai vu une belle opportunité de mettre à l’épreuve les avantages agronomiques dont j’avais eu écho : potentiel de rendement et rusticité. J’ai débuté avec la variété Hyno-Precia, un des tout premiers blés hybrides cultivés en France. Dès le semis, la densité plus faible (110 gr/m²) s’est avérée être un vrai confort car il y a moins de semences à manipuler et donc moins de sacs à charger. Puis en cours de campagne, des caractéristiques spécifiques sont ressorties : un système racinaire développé, un tallage important sans différence marquée avec le maître brin, des tiges plus grosses et plus solides, et de belles fertilités d’épis."

Comment se comportent en culture ces variétés hybrides par rapport aux variétés traditionnelles ?

"Le vrai plus concerne la rusticité. En cas de manque d’eau, un hybride peut bien tenir huit jours de plus qu’une lignée. Cette année, l’avantage est encore plus marqué sur mes hybrides précoces, face aux coups de chaud récents : j’attends la récolte, mais les PMG s’annoncent moins impactés chez les hybrides. Quant aux épisodes pluvieux que nous avons connus dans la région, les parcelles hydromorphes des exploitations voisines ont été moins pénalisées en hybride grâce à un meilleur tallage et à la solidité du système racinaire des variétés implantées.

Dans le secteur, nous cultivons également beaucoup le blé hybride pour sa paille, avantageuse en quantité et en qualité puisque les tiges (secondaires ou non) sont plus nombreuses et plus épaisses."

Les variétés ont évolué depuis Hyno-Precia... Lesquelles sont sur votre exploitation cette année ?

"J’ai conservé certaines valeurs sûres : Hystar et Hyfi. Chez moi, cette dernière se démarque vraiment pour sa fertilité épi et sa résistance à la fusariose."

J’ai également adopté plus récemment Hydrock, un blé ayant un vrai potentiel, un bon profil maladies, et qui fait de la protéine. Sa précocité est également un atout intéressant, pour les terres à faibles potentiel mais aussi dans le contexte actuel de disparition de certains traitements de semences où un semis plus tardif peut faire la différence.

 

Le blé hybride offre ainsi un levier de revalorisation des parcelles difficiles. Antoine Vignon, Responsable développement et filières chez Saaten-Union, et Thierry Moittié, Sélectionneur blé hybride chez ASUR Plant Breeding depuis 17 ans, nous en parlent plus précisément dans le Webinar dédié :

 Visionner le webinar dans son intégralité

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