Lentement, mais sûrement, le robot Farmdroïd sème et désherbe

Au Gaec Faidherbe-Proust, les agriculteurs ont investi dans un robot pour le semis et le désherbage de betteraves

Entre le 11 avril et le 30 avril, le robot Farmdroïd a semé les betteraves du Gaec Faidherbe-Proust. Au 17 mai, il est à son 6e passage de désherbage sur la parcelle. Pour Jean-Louis Proust et Denis Faidherbe, agriculteurs bio à Erchin (Nord) au sein du Gaec, le robot permet de pallier le déficit de main-d’œuvre et, bien évidemment, de réduire les IFT.

"C’est un robot de semis et de désherbage. Chaque graine semée est géolocalisée. Le désherbage s’effectue sur la ligne de semis et entre les rangs. Le robot doit d’abord semer pour ensuite désherber", précise Frédéric Hazan, directeur général d’Advitam Machinisme. D’une largeur de travail de 3 mètres, Il faut compter 3 à 5 hectares par jour. "Il a réalisé 11 ha en trois jours", précise l’un des agriculteurs. Il continuera de désherber jusqu’au 30 juin, voire au 15 juillet, vu les conditions de sécheresse cette année. Puis, il enchaînera sur les semis de colza.

Depuis septembre 2021, Advitam Machinisme, filiale du Groupe Advitam, a commercialisé trois robots auprès d’agriculteurs bio de la région. Ce robot s’adresse à toutes les agricultures: bio ou conventionnelle, HVE… 100 000 €, c’est le prix pour acheter ce robot Farmdroïd. Ce prix peut varier selon les accessoires. À la question: "Est-ce que le prix peut être un frein à l’achat par l’agriculteur ?", Jean-Baptiste Joos, chef de projet innovation et agriculture de précision pour Advitam Machinisme, répond à la négative: "Ce n’est pas un frein financier, si l’agriculteur a un débouché pour valoriser son achat. D’autant plus avec les prix des matières premières qui augmentent, les agriculteurs vont s’y intéresser." Le Groupe Advitam réfléchit également à proposer une offre de location avec un minimum d’hectares.

Un robot totalement autonome grâce aux panneaux photovoltaïques

Farmdroïd est 100% autonome grâce aux panneaux photovoltaïques situés sur le dessus. "Il a besoin de luminosité pour avancer, évoque Jean-Baptiste Joos. "À partir du 15 avril, il peut réaliser des cycles de 24 heures sans soucis." De plus, sa vitesse de 550m/h lui permet d’être autonome vis-à-vis de la réglementation, c’est-à-dire qu’il n’y a pas besoin d’une présence physique à ses côtés. Le désherbage 100% mécanique est réalisé au stade filament. S’il pleut, il s’arrête, avec une tolérance de 3 mm. Les agriculteurs disposent d’une application sur laquelle ils peuvent suivre leur robot. Le robot peut être déplacé soit par une plateforme située derrière le tracteur, soit accroché directement au tracteur. Le groupe Advitam espère commercialiser une dizaine de robots par an. "Nous voulons être des acteurs et ne pas louper le train, souligne Frédéric Hazan. Le robot avance lentement, cela change le mode de raisonnement de l’agriculteur. Mais Farmdroïd travaille de façon très précise et 24 heures sur 24 !" conclut-il.

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