Comment prendre en main ses charges de mécanisation ?

C'est la question que beaucoup se posent ! C'est pourquoi, à l'occasion du Sima, Cultlvar et Banque Populaire vous proposent de venir assister à une conférence avec Julien Hérault, conseiller machinisme indépendant, sur cette thématique ô combien importante! Rendez-vous le mardi 26 février à 11h30, sur notre stand Hall 5a, H038. Mais avant celle-ci, nous sommes allés à sa rencontre pour lui poser quelques questions. 

 

Comment prendre en main ses charges de mécanisation?

Tout d’abord, nous entendons souvent que la France est un mauvais élève en ce qui concerne les charges de mécanisation, qu’en est-il vraiment ?

Julien Hérault : « Sans vouloir être alarmiste ou discriminant, il est évident que nous possédons une sacrée marge de manœuvre concernant les charges de mécanisation. Les agriculteurs me demandent souvent quelle est la charge moyenne par hectare qu’il faut viser. Et ma réponse est tout le temps la même : il n’y a pas d’objectif en euros/ha à atteindre. En revanche, chaque ferme en France peut largement diminuer ses charges de mécanisation ! Pour donner des chiffres, en France, nous sommes en moyenne à plus de 1000 euros/ha de capital matériel investi, là où des pays comme l’Australie, la Russie, ou des pays d’Amérique du Sud sont souvent à moins de 500 euros/ha. Il faut savoir que chez nous, l’agrandissement de la surface n’impacte pas proportionnellement les coûts de mécanisation. Les économies d’échelle ne se vérifient que très rarement. J’ai suivi une exploitation qui est passée de 120 à 380 hectares. Les charges de mécanisation ont seulement diminué de 80 euros/ha. »

Julien Hérault est conseiller machinisme indépendant.

 

Si les économies d’échelle ne fonctionnent pas, quels sont les leviers qu’il nous reste pour diminuer nos charges ?

Julien Hérault : « Avant d’activer les leviers, il faut tout d’abord connaître avec précision notre niveau de charges de mécanisation sur l’exploitation, et notamment les éléments qui les constituent. Mais dans quasiment tous les cas en polyculture-élevage, 70% des charges de mécanisation sont constitués par deux postes : les automoteurs de récolte et la traction. Et dans la plupart des exploitations françaises, le poste traction représente à lui seul la moitié des charges de mécanisation. Selon moi, c’est donc le premier levier à activer ! Beaucoup d’agriculteurs passent leurs tracteurs au banc d’essai, pour connaître le régime le plus sobre, et se calent sur cette donnée pour l’ensemble des travaux. Mais cela n’est pas toujours synonyme de conduite économique. La donnée importante à viser est le taux de charge moteur. Un tracteur à pleine charge doit consommer 0,22 l/h/cheval ! Si le tracteur ne travaille pas à pleine charge, une optimisation est donc envisageable. Dans la mesure du possible, il faut donc augmenter les rapports de boîte pour atteindre la vitesse maximum de travail du tracteur, pour parvenir à la pleine charge moteur. Mais pour la majorité des travaux, cela n’est pas possible. Il faudrait donc dans l’idéal augmenter la largeur des outils attelés derrière pour occuper pleinement le tracteur. Mais là aussi, ce n’est pas forcément possible de changer l’ensemble du parc matériel. La dernière solution consiste donc à investir dans un tracteur moins puissant, mais qui sera pleinement utilisé ! »

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