En ouverture du Farm Progress Show qui se déroule du 30 août au 1er septembre dans l'Iowa, CNH Industrial a frappé fort ! Après plusieurs jours de teasing sous la bannière #TheDayTheFarmChanged, le groupe a présenté ses concepts de tracteurs autonomes. Les férus de la marque Case IH se souviennent de dessins futuristes d'un Quadtrac 1000 où la cabine semblait absente. Le Magnum sert d'exemple, accompagné d'un New Holland T8 qui a gardé sa cabine. L'usage du GPS et de l'automatisation des commandes progresse dans les pays où l'agriculture est mécanisée. L'étape suivante, à l'heure du big data, approche. Mais sommes-nous arrivés à ce jour où la ferme va changer ? Voici les premières informations révélées :
Au delà du design futuriste, CNH Industrial a travaillé sur la partie logicielle et nous montre un agriculteur qui surveille ses machines depuis son bureau. Si le débat reste entier sur ce sujet, la sécurité est mise en avant à grand renfort de radars, lasers, caméras, et alertes.
L'agriculteur devra arbitrer en cas d'obstacle ou de situation critique. Le système est sensé arrêter le tracteur et l'outil et prévenir l'utilisateur. Ce dernier pourra forcer le passage en cas de détection d'une branche d'arbre, d'un sol anormal (pailles, chaumes). Le système promet un contrôle total des données par l'utilisateur. Un point qui est souvent identifié comme facteur l'imitant dans l'adoption de l'informatique embarquée et du partage d'informations. À terme, le tracteur pourra être relié à la météo pour anticiper et se déplacer vers des champs moins sensibles au travail du sol en conditions humides. Il faudra informer le système des spécificités du parcellaire et disposer de voies privées entre les parcelles.
Les possibilités ouvertes par la conduite autonome dans les champs semblent multiples. L'asservissement d'un ensemble par une autre machine est déjà fonctionnel et même open-source, comme l'a montré le farmer canadien Matthew Reimer. On parle maintenant de pilotage d'une flotte entière : moissonneuses, pulvérisateurs, etc... avec un cadre législatif encore flou. Mais êtes-vous prêts à laisser votre tracteur travailler à votre place ? À quel prix ? L'avenir nous le dira.
