Anticiper la destruction du couvert végétal

Quatre à six semaines sont nécessaires entre la destruction du couvert végétal et le semis d’une culture pour permettre la dégradation de la végétation estime l’association belge Greenotec. Un temps dépendant de l’aspect du sol et de l’humidité.
"Dans nos essais de diminution du travail du sol, nous avons remarqué que les betteraves en techniques culturales simplifiées (TCS) sont moins développées lorsque la destruction du couvert est faite la veille du semis, expliquent Simon Dierickx et François Dessart de Greenotec. Le tapis de matière végétale, incorporée au sol, impacte le contact terre-graine et mobilise des éléments minéraux pour sa dégradation plutôt que de les rendre rapidement disponibles pour la betterave. Dans ces situations, seules les pratiques de semis direct dans le couvert végétal ne créent pas ce problème, mais peuvent en susciter d’autres, comme le manque de réchauffement du sol."
La vie du sol accélère le processus de décomposition
Agriculteur à Azy dans le Cher, Paul Tribalat produit de nombreuses intercultures longues (à base d’avoine et de vesces) et courtes (composées d’un mélange d’une douzaine d’espèces, dont la phacélie, le radis, la moutarde, la vesce, etc.) Il constate que la vie du sol participe activement à la décomposition de la matière végétale. "Selon le volume de biomasse du couvert végétal, j’effectue un ou deux passages de rouleau hacheur Maxiroll 630 de la marque Dal-Bo, explique-t-il. Quand les conditions sont favorables, la végétation, hachée, reste à la surface du sol. Au bout de 15 jours, elle est quasiment détruite en totalité grâce à une vie du sol dynamique et abondante qui travaille également les trois premiers centimètres de sol. Je n’ai pas besoin d’utiliser un outil à dents ou à disques ensuite. Avant le semis d’une orge d’hiver, j’applique 1 l/ha à 1,5 l/ha de glyphosate pour gérer les graminées. Puis je sème en direct."
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