Un débouché égyptien précieux

Le début de campagne de commercialisation s’annonçait complexe, notamment sur le débouché algérien. En cause, les problèmes qualitatifs du blé français. Après 5 mois de commercialisation, les exportations vers cet acheteur traditionnel sont en effet en deçà de celles de la campagne précédente puisque le cumul des embarquements de blé tendre depuis la France vers l’Algérie est estimé au 8 décembre à 1,3 million de tonnes contre 2,2 millions de tonnes en 2013. Sur ce marché c’est principalement la Pologne et l’Allemagne qui concurrencent le blé français cette année. Ces parts de marché sont-elles définitivement perdues?

Rémi Haquin, président du conseil spécialisé de FranceAgriMer tient à rappeler qu’en 2013 l’Algérie avait réalisé des achats de blé français tout à fait exceptionnels en volumes. Il est donc fort probable que l’Algérie ait beaucoup de stocks et l’autre élément à surveiller sur la deuxième partie de campagne : les volumes en provenance d’Argentine. Un gros fournisseur traditionnel du Maghreb. De nombreuses interrogations portent sur la qualité et les difficultés économiques du pays. La deuxième partie de campagne n’est donc pas jouée.

Dynamique des exports vers l'Égypte

Mais l’élément de bon augure, c’est bel et bien la dynamique des exportations vers l’Égypte, puisqu’à la date du 3 décembre ce sont 840000 tonnes contre 360000 t en 2013 qui sont parties pour Le Caire depuis la France. La Roumanie reste le premier fournisseur avec 1,02 million de tonnes. Mais c’est bien à la Russie et à l’Ukraine que la France a pris des parts de marché notamment grâce à un bon niveau de prix. Pour Rémi Haquin, passer en Égypte signifie que le blé français est compétitif. Toutefois, le 3 décembre, un appel d’offres lancé par le Gasc a été remporté par l’Ukraine (60000 t) et la Roumanie (120000 t), il semble que les coûts du fret du blé français étaient trop élevés analyse Olivia Le Lamer, chef de l’unité grandes cultures de FranceAgriMer.

La suite de la campagne sera probablement dépendante de ce que décident in fine les autorités russes qui, en voulant restreindre les exportations, pourraient laisser le champ libre à d’autres opérateurs… « Il s’agirait de contrôler les exportations pour alimenter le marché intérieur et ainsi limiter l’inflation des produits domestiques », analyse FranceAgriMer.

Mais l’incertitude règne et, quoi qu’il en soit, les bilans qu’ils soient mondiaux ou européens sont lourds, ce qui fait dire à Rémi Haquin que les opérateurs doivent saisir toutes les opportunités pour ne pas se retrouver en situation de surstocks en fin de campagne.

 

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