Les cours des matières premières agricoles ont fini la semaine en hausse. Le Weather Market semble plus impacter les marchés que le rapport de l’USDA. Est en effet prévue sur tout l’ouest de l’Europe une nouvelle vague de chaleur pour cette semaine. Météo France précise: "En France, les maximales devraient atteindre ou dépasser en milieu de semaine les 35 à 38°C et les minimales ne descendront pas en dessous des 20°C. Il faut noter la précocité remarquable de cet épisode, qui est un facteur aggravant. Les seuils de canicule pourraient être atteints, voire dépassés. Le pic d'intensité de cet épisode est attendu entre jeudi et samedi."
Dans son dernier bulletin sur les conditions de culture, FranceAgriMer révise une nouvelle fois à la baisse les conditions de culture des céréales à paille. En blé tendre, 66% des surfaces sont jugées bonnes à très bonnes (contre 81% l’an passé à la même date). En orge d’hiver, cette proportion est de 64%, contre 76% l’an passé à la même date. En blé dur, 62% des surfaces sont jugées bonnes à très bonnes (contre 70% l’an dernier) et en orge de printemps, seulement 53% des surfaces sont jugées bonnes à très bonnes, contre 86% l’an passé.
L’USDA a publié son rapport mensuel sur l’offre et la demande des principaux pays producteurs pour la campagne 2022-2023. Peu de changements notables à souligner. On note toutefois que les prévisions de production russe à 81 millions de tonnes sont en deçà de celles d’autres analystes, qui voient plutôt une production de blé autour des 85 millions de tonnes. Les commentateurs trouvent aussi que le chiffre de la production indienne est au-dessus des attentes. La vague de sécheresse et de fortes températures au printemps pourraient avoir impacté la production bien plus que le ministère américain ne l’envisage.
En maïs, la production mondiale est revue à la hausse. Et c’est notamment le chiffre de l’Ukraine qui progresse. L’USDA anticipe une production de maïs à 25 millions de tonnes, alors que ses prévisions le mois dernier étaient de 19 millions de tonnes. Mais on est encore loin de la production d’une campagne normale, qui était à 30 millions de tonnes en 2020-2021 et 42 millions de tonnes en 2021-2022.
