Les fondamentaux des marchés agricoles à surveiller en début d’année 2019

© Romsvetnik

Début janvier, la campagne commerciale est à mi-parcours. À la mi-décembre, la France avait embarqué près de 4 millions de tonnes de blé vers les pays tiers, dont près de 3,2 millions de tonnes vers l’Algérie qui confirme à nouveau sa place de premier débouché pour les blés français. Depuis maintenant six mois, les prix du blé restent sur un niveau de support équivalent à 200 euros/tonne, ce qui constitue les plus hauts depuis environ 5 ans.

Dès à présent et dans les semaines à venir, voici les différents fondamentaux à surveiller quant aux marchés des matières premières agricoles.

Nous commencerons par la récolte sud-américaine déjà. En effet, l’Argentine va prochainement terminer sa récolte, les volumes devraient être au rendez-vous, mais il faudra surveiller aussi la qualité de la récolte. L’Argentine pourrait, dans les semaines à venir, être un concurrent sérieux à l’export. En Australie aussi, on fauche les blés à cette époque, mais l’information est d’ores et déjà intégrée par les marchés, la récolte est attendue historiquement basse à cause d’une sécheresse sans précédent.

L’autre élément qui viendra potentiellement influencer les marchés sera les premières estimations d’emblavement de blé par les agriculteurs américains. Ces premiers chiffres, qui donneront la tendance, devraient être publiés le 11 janvier 2019 par l’USDA. Mais en raison du shutdown , cette publication pourrait être retardée. Par ailleurs, à cette époque de l’année, les farmers américains arbitrent aussi quant aux emblavements du printemps en maïs et soja. L’élément d’arbitrage sera le cours du soja. Si ce dernier ne se relève pas, cela pourrait profiter au maïs, moins cher à produire.

Par ailleurs, les exportations russes feront l’objet de toutes les attentions en ce début d’année. Au 20 décembre, il faut savoir que la Russie a déjà exporté 22,6 millions de tonnes de blé depuis le 1er juillet 2018 (12% de plus que l’an passé à la même date) pour un potentiel annuel à l’export compris entre 33 et 36,5 millions de tonnes (source USDA). À noter que sur les 3 premières semaines de décembre 2018, c’est 2,5 millions de tonnes de blé qui ont été expédiées (contre 2,9 MT l’an passé sur la même période) le ralentissement est-il déjà à l’œuvre? Réponse dans les semaines qui viennent.

Enfin, les conditions climatiques sur l’ensemble de l’hémisphère nord seront aussi à surveiller pour imaginer les premières prévisions de récolte pour la campagne 2019/2020.

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