Dans un communiqué publié le 30 octobre 2019 par le Sifpaf et le CFSI , les industriels des pâtes alimentaires et semouliers s’inquiètent de l’envolée des prix du blé dur sur le marché mondial. En un an, la tonne de blé dur est passée de 200 à plus de 270 euros/t, soit une hausse de 32 %. Ils précisent par ailleurs, que cette hausse devrait se poursuivre.
Quels sont les fondamentaux pour expliquer cette hausse ? D’une part, le Canada, premier producteur et exportateur mondial, doit faire face à une très mauvaise récolte en quantité et en qualité, du fait des conditions extrêmement compliquées (neige et pluie) au moment de la récolte en septembre. Le communiqué indique que seulement 20% de la récolte sera de bonne qualité pastière.
Une mauvaise récolte est aussi à déplorer dans le Nord de l’Italie. Elle devra donc importer près de 1,5 million de tonnes cette année, sans doute depuis la France et l’Espagne…
Enfin, à l’échelle mondiale, le communiqué évoque un profond déséquilibre entre une production historiquement faible et une demande toujours croissante, il devrait donc manquer sur le marché près de 2,6 millions de tonnes, ce qui devrait évidemment faire pression sur les stocks de fin de campagne.
Les professionnels indiquent que cette hausse devrait être durable dans les mois à venir, car il n’y a pas à ce jour d’élément susceptible de modifier les déséquilibres pour la campagne 2019/2020 et d’autre part, le niveau des stocks de fin de campagne seront un élément de pression supplémentaire sur les prix.