Le rouble à son plus bas historique, quelles conséquences ?

Mercredi 20 janvier 2015, la monnaie russe atteignait un nouveau plus bas historique. © Fablok et campre83/Fotolia

Mercredi 20 janvier 2015, la monnaie russe atteignait un nouveau plus bas historique. Le rouble s’affichait à 89 contre 1 euro et 85 contre 1 dollar. En fin de semaine, il s’est un peu repris dans le sillage des cours du pétrole mais aussi grâce aux annonces faites en France et par John Kerry, secrétaire d’État des États-Unis, sur une éventuelle levée des sanctions à l’encontre de la Russie, dans les prochains mois. Pour Saxo Bank, « ce serait une bouffée d’air frais pour le secteur pétrolier russe qui souffre d’un sous-investissement chronique depuis plusieurs années et doit compter sur les capitaux étrangers pour maintenir un rythme de production stable ».

Mais en attendant cette perspective, il faut savoir que le revenu tiré du pétrole constitue 50% des revenus de l’économie russe. La chute du rouble ajoute au marasme économique du pays. Une telle dépréciation entraîne nécessairement de l’inflation et la chute réelle de revenus pour les Russes. Dans ce contexte il est aussi facile d’imaginer la difficulté des agriculteurs à opérer des ventes de céréales sur le marché, même si à l’export la faiblesse du rouble constitue un élément de compétitivité.

Au 20 janvier, la Russie avait exporté 21,3 millions de tonnes de grain, en léger retrait par rapport à la campagne précédente dont 15,9 Mt de blés. En 2015, en proie aux mêmes difficultés économiques, les autorités avaient mis en place une taxe à l’export pour limiter l’inflation sur les prix domestiques. Une taxe qui s’est peu à peu allégée mais qui, d’après les derniers éléments, pourrait être remise sur la table des discussions. En effet, d’après APK Inform, le ministre de l’Agriculture russe a laissé entendre que de nouvelles dispositions pour restreindre l’export jusqu’à la prochaine récolte pourraient être envisagées. Le contexte actuel (inflation des prix domestiques) déstabilise et pénalise fortement les filières de l’élevage notamment celle du porc et de la volaille. Vu de ce côté-ci du continent, ce serait peut-être une opportunité pour les blés européens sur la scène internationale. 

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