Le coronavirus plombe les marchés agricoles, en dépit des fondamentaux favorables

Le coronavirus plombe les marchés agricoles, en dépit des fondamentaux favorables. © Ithipone/Adobe Stock

Voilà plusieurs semaines que nous avons les yeux rivés sur cette épidémie de coronavirus qui, depuis la mi-janvier, s’est invitée sur tous les marchés, et notamment les marchés agricoles alors que les fondamentaux étaient haussiers – demande à l’export, stocks déficitaires en colza, prévisions de semis en céréales d’hiver en retrait à l’échelle européenne… « La crise sanitaire liée au coronavirus accentue les déséquilibres sur les marchés agricoles », alertait Michel Portier, directeur général d’Agritel dans un communiqué publié en milieu de semaine dernière.

Concernant les cours du porc, il est à noter que les cours européens profitent de cette crise. « La reconstitution du cheptel chinois, décimé à 40% par la peste porcine, sera beaucoup plus lente que prévu à cause du coronavirus, ce qui risque d’engendrer de nouvelles importations et une hausse des cours », analyse le cabinet Agritel.

Mais du côté des céréales, on ne peut que constater un repli depuis le début de la crise, c’est également le cas pour la poudre de lait avec la crainte d’une baisse de la demande chinoise. « Les fonds américains anticipent un ralentissement économique mondial en réduisant leurs expositions face à une volatilité croissante sur les marchés agricoles », constate le cabinet d’analyse.

Du côté du colza, alors que les fondamentaux étaient haussiers, c’est aussi la dégringolade, le pétrole et l’huile de palme entraînent le colza européen dans leur tourmente.

Toutes les places financières décrochent par crainte d’un ralentissement économique mondial de grande ampleur. Ce week-end, l’Arabie saoudite a décidé de brader son pétrole et pour Christopher Dembik, analyste chez Saxo Bank, interviewé ce lundi 9 mars 2020 par nos confrères de France Inter « cette décision intervient au pire moment, elle entraîne un phénomène de panique général ». Pour le spécialiste, à ce jour, aucune valeur n’est tenue à l’écart de cette vague baissière.

Le ministre de l’Économie, Bruno Lemaire, a annoncé une série de mesures pour aider les entreprises des secteurs touchés par le virus (mesures de soutien fiscal, dégrèvements d’impôts…). Mais pour Christopher Dembik, il faut aller plus loin et avoir une réponse à la crise coordonnée à l’échelle européenne pour rassurer très rapidement les marchés financiers. La banque danoise avance le chiffre de 6 à 7 milliards d’euros qu’il faut rapidement mettre sur la table.

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