La tendance à la baisse se poursuit pour les cours du blé

La tendance baissière se poursuit pour les marchés du blé. Credit Pedro Nogueira/Adobestock

Engagée depuis deux semaines, la baisse se poursuit pour le prix du blé, qui reste cependant à un haut niveau du fait de la forte demande. Les exportations de l’hémisphère sud pourraient changer la donne.

Après avoir atteint un plus haut le 23 novembre, les cours du blé n’ont que peu diminué, la demande des principaux importateurs restant très forte: Égypte, Chine, Indonésie, Brésil, Algérie, le classement des plus gros acheteurs mondiaux de blé pour la campagne 2021-2022 reste identique à l’an dernier, selon les prévisions publiées par FranceAgriMer le 8 décembre. La perspective de la mise en place de quotas à l’export par la Russie, qui reste le premier exportateur mondial malgré une baisse de 4,3Mt par rapport à l’an dernier, n’a pas eu d’effet sur le marché. Il faut préciser que l’agence Interfax annonce un quota de 14Mt pour les céréales, dont 9Mt pour le blé du 15 février au 30 juin, ce qui est en phase avec les prévisions d’excédent exportable pour cette période.

L'hémisphère sud entre dans la compétition

Le marché pourrait en revanche être modifié par les expéditions de blé en provenance de l’hémisphère sud. Les prévisions d’exportation de l’Australie atteignent ainsi 24,3Mt, ce qui constituerait un record historique. En méditerranée, c’est la concurrence argentine qui se fait sentir, avec un prix à la tonne inférieur de 20$ par rapport à l’origine Rouen ou mer Noire. L’avantage géographique du blé européen ne suffit plus à compenser, d’autant que les taux de fret maritime ont baissé. Après avoir atteint 5.600 début octobre, le Baltic Dry Index est redescendu jusqu’à 2.400 mi-novembre et s’est légèrement redressé depuis, la reprise chinoise augmentant la demande de navires capesize, très demandés pour les transports de charbon et de minerais.

Le prix très concurrentiel des blés argentins leur a déjà valu une commande en Turquie pour janvier, alors que ce pays se fournit généralement en Russie et en Ukraine. Autre réorientation des approvisionnements: l’Algérie, qui a assoupli l’an dernier ses critères pour les dégâts liés aux insectes, a procédé à l’achat de 250.000t de blé russe, dans le cadre de son appel d’offres de 800.000t passé fin novembre. À ce jour, les achats algériens ont baissé de 12% par rapport à la campagne précédente. L’Arabie Saoudite, en revanche, a vu ses achats augmenter de 15% et a contracté pour 2Mt au cours du mois de novembre.

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