À Chicago et Euronext, les marchés agricoles ont démarré la semaine en hausse. La vague de froid qui sévit sur l’Europe de l’Ouest amène quelques inquiétudes sur les semis de printemps et les cultures de colza. D’autre part, l’USDA a publié son premier "crop progress" de l’année. Il fait état de mauvaises conditions de culture concernant le blé outre-Atlantique. Seulement 30% des surfaces sont jugées bonnes à très bonnes, contre 53% l’an passé à la même date. Au Kansas, plus grand État producteur de blé, 32% des surfaces sont jugées dans un état bon à très bon, contre 54% l’an passé. Selon un analyste américain, c’est le plus faible niveau depuis une décennie.
Les marchés de Chicago étaient aussi encouragés par la publication des ventes de maïs à la Chine (1 million de tonnes), pour des livraisons prévues sur cette campagne et d’autres pour la campagne 2022-2023.
La hausse des matières premières agricoles allait de pair avec celle du marché du pétrole, qui après un léger tassement, repartait aussi à la hausse. Le massacre de Boutcha à l’ouest de Kiev en Ukraine suscite l’indignation du monde entier. Les Européens réfléchissent à de nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie. Le ministre allemand de la défense semblait même ouvert à un embargo du gaz et du pétrole russes.
Toujours concernant l’Ukraine, UkrAgroConsult rapporte les propos du premier ministre ukrainien Denis Shmygel. Ce dernier aurait indiqué que les semis de printemps avaient démarré, mais il estime qu’environ 30% des surfaces ne pourront être emblavées à cause du conflit sur le terrain. Le gouvernement aurait lancé un programme d’aide aux agriculteurs avec des prêts à taux 0 pour qu’ils puissent faire leur travail, mais la réalité du conflit sur le terrain, les balles, les obus mettent en danger leur sécurité.
