Des perspectives timides pour les marchés du blé

 

La tonne de blé a perdu 10 euros en l’espace de 10 jours, les fondamentaux restent lourds. FranceAgriMer a rehaussé de 400000 t son stock final ou selon « son disponible ». En effet, dans son bilan, FranceAgriMer a décidé de présenter le stock de report de la manière suivante, une ligne correspondant au stock moyen des 5 dernières années et une ligne correspondant au « disponible » pouvant servir à alimenter le marché intérieur ou extérieur. Si cette distinction a toute son importance pour les spécialistes, il n’en reste pas moins que si l’on ajoute les 2 lignes, le stock total de report est estimé à 5,2 millions de tonnes, un niveau record qui n’avait pas été atteint depuis la campagne 1999/2000.

Déception sur l'Égypte

Dans ce contexte, le salut de la campagne devra venir de l’exportation, mais à date, FranceAgriMer n’a pas relevé son chiffre estimé à 11,5 millions de tonnes vers les pays tiers et 7,4 millions de tonnes vers l'UE. Pour les 4 premiers mois de campagne de commercialisation, les embarquements vers les pays tiers depuis les ports français à 2,7 millions de tonnes au 6 novembre, sont sur des niveaux quasi équivalents à ceux de 2014/2015. Les bons points viennent de l’Algérie et de l’Asie. En effet, 1,5 million de tonnes ont été embarquées vers l’Algérie tandis qu’à la même date l’an passé, le cumul n’était que de 950000 t. Sur la destination Asie, les embarquements sont aussi supérieurs à ceux de l’an passé, mais les volumes sont tellement peu significatifs qu’il ne faudra pas chercher son salut vers cette destination qui reste assez anecdotique. La déception en ce début de campagne vient plutôt de l’Égypte, seulement 240000 t embarquées contre 780000 t en 2014 à la même date.

L'Iran à suivre

Où trouver son salut dans un contexte morose où, à l’échelle mondiale, la demande reste en deçà des disponibilités. Du côté de la parité des monnaies ? L’euro ne cesse de perdre du terrain face au dollar, certains avancent la possibilité d’une parité totale d’ici la fin de l’année, cela pourrait en effet être un élément de soutien sur les marchés à l’image de la campagne précédente. Autre élément de soutien, le taux de fret maritime extrêmement faible. « En fonction du pétrole, Il pourrait même continuer à baisser. Ce qui signifie que l’on peut être compétitif sur des marchés plus éloignés et qui ne sont pas nos marchés traditionnels », note Olivia Le Lamer, chef de l’unité Céréales chez FranceAgriMer. Enfin, autre point plus politique à suivre, la levée des sanctions contre l’Iran au printemps 2016. « Cette perspective peut avoir pour conséquence la baisse du prix du pétrole et l’augmentation de la demande en céréales », détaille Olivia le Lamer. Des céréales françaises? « Pas nécessairement, note la spécialiste, mais européennes sans doute, et cela aurait pour conséquence de libérer d'autres opportunités pour le blé français.  »

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