Le Brésil est non seulement le deuxième producteur mondial de soja, il devient aussi un acteur mondial majeur pour le maïs. Pour la campagne 2015 les exportations de maïs pourraient atteindre les 28 à 30 millions de tonnes (pour une production estimée à 79 millions tonnes (d’après USDA). Un volume qui dépasserait le précédent record de 2013 de 2 à 4 millions de tonnes.
Plusieurs éléments conjoncturels soutiennent les exportations de maïs brésiliens. Notamment la parité real brésilien/dollar qui rend le maïs brésilien plus compétitif que le maïs américain sur les marchés internationaux, mais aussi les difficultés politiques en Argentine. Par ailleurs la faible récolte attendue en Europe devrait aussi booster l’export sud-américain.
À cette époque de l’année, les exportations de soja se terminent et sont remplacées par le maïs qui devient alors le principal produit exporté depuis les ports brésiliens des mois d’août à janvier. Ces volumes de maïs sont ceux issus de la Safrina (2e récolte) c’est-à-dire des maïs semés après la récolte de soja de janvier à mars et récoltés de juin à août. Les volumes récoltés pendant la Safrina représente environ 63% des volumes totaux de maïs au Brésil estime la Conab (Agence nationale en charge de l’agriculture).
Ces belles conquêtes à l’export sont aussi à mettre au crédit des efforts qui ont été faits quant aux infrastructures portuaires, notamment sur le fleuve Amazone et dans le nord du pays. Prenons comme exemple les investissements réalisés par le consortium Glencore, Amaggi, Louis Dreyfus, Novagri et CGG trading, dans un terminal céréalier sur le port d’Itaqui (État de Maranhao, nord-est du pays). Cette infrastructure est opérationnelle depuis cette année, elle permet d’ouvrir une nouvelle route pour l’exportation du maïs en provenance notamment de l’État de Mato Grosso qui, rappelons-le, est le premier État producteur de maïs du pays.
Source : Soybean and corn advisor
