L’Union européenne et le Chili viennent de signer un nouvel accord commercial permettant de réduire la plupart des droits de douane. Il fait suite au premier accord signé il y a 20 ans dans le cadre de l’ALE (accord de libre-échange). Cette nouvelle avancée doit permettre de couvrir un certain nombre de secteurs qui n’avaient pas été jusqu’alors intégrés.
Cet accord permettrait à l’UE, entre autres, de faciliter ses approvisionnements en matières premières telles que le lithium, importé de Chine jusqu’alors. Le Chili est en effet le deuxième producteur mondial de lithium.
Mais cet accord est dénoncé par les représentants agricoles français. En effet la FNSEA a fustigé dans un communiqué cet accord : « Comme toujours, l’agriculture et ses filières les plus sensibles ont été la monnaie d’échange des dernières négociations. » Elle a précisé que « les clauses miroirs promues par la présidence française et censées assurer la réciprocité des normes […] apparaissent comme une coquille vide pour ce que l’on connaît de ce nouvel accord entre l’UE et le Chili ».
Elle précise que dans le cadre de ce nouvel accord, le Chili devrait bénéficier d’une augmentation de contingents d’exportation vers l’UE de 18000 tonnes pour la volaille, de 9000 t pour le porc, de 4000 t pour la viande ovine, de 2000 t pour le bœuf et de la création de nouveaux contingents pour les préparations de fruits, pour l’huile d’olive et l’éthanol.
La FNSEA demande que le Gouvernement soit intransigeant et rappelle les propos du président de la République tenus à propos du Mercosur en 2021 : « Nous devons réinventer nos politiques commerciales pour qu’elles soient cohérentes avec nos politiques climatiques, avec nos politiques de biodiversité, c’est une nécessité… Notre politique commerciale doit porter des clauses miroirs sur le plan climatique et sur le plan de la biodiversité. »
