2016 renoue avec des suppléments de prix

Betteraves à sucre : 2016 renoue avec des suppléments de prix. © M. Lecourtier/Pixel Image

Alors que la campagne betteravière 2016-2017 devrait se terminer dans quelques semaines seulement, l’équipe de la CGB en dresse déjà un premier bilan. Un chiffre est sûr : la surface implantée. Elle a atteint 400467 ha en 2016 en hausse de 5% par rapport à la campagne précédente. Ce niveau d’emblavement aurait pu augurer d’une production importante, mais la betterave n’a pas fait exception aux faibles rendements.

Si la richesse en sucre des betteraves a atteint 18,5°S, le rendement racine a quant à lui décroché pour, a priori, se fixer aux alentours de 85 t/ha à 16°S. Une baisse sensible par rapport à l’année précédente (87 t/ha) qui, compensée par la surface en hausse, permet d’atteindre une production betteravière de 34 millions de tonnes contre 33,5 millions de tonnes en 2015.

 

Le marché du sucre à la hausse

Au-delà de la production française, Alain Jeanroy note surtout la baisse constante des stocks de fin de campagne depuis 2014 :

La consommation croît constamment tandis que la production a légèrement fléchi ces dernières années. Il en résulte une diminution de 20 Mt des stocks betteraviers entre 2014 et 2016. Soit une baisse de 15%. Des fondamentaux forts qui vont incontestablement participer à une meilleure valorisation du prix du sucre. On peut d’ores et déjà affirmer que la campagne 2016 va permettre d’offrir des suppléments de prix aux planteurs en ce qui concerne les betteraves sous quota. Les estimations portent aujourd’hui sur 1 à 2 euros/t de betteraves à 16°S.

Les betteraves hors quota vont quant à elles bénéficier d’une très légère revalorisation de leur tarif d’achat. Un euro de plus par rapport à la campagne précédente selon les estimations, pour flirter avec les 23 euros/t. Seule la rémunération de la pulpe, indexée sur le prix du blé, baisse à 1 euro/t.

 

Des commissions de répartition de la valeur

Concernant la définition des prix d’achat des betteraves après les quotas, la CGB a contribué à la signature d’un accord interprofessionnel national valable pour trois ans, indique Éric Lainé, président de la CGB :

On retrouve dans cet accord interprofessionnel tous les chapitres de l’ancien accord, à l’exception de ceux liés aux quotas et au prix de la betterave. De plus, la CGB a obtenu un complément réglementaire par la Commission européenne, sous forme d’un acte délégué, autorisant la négociation collective des éléments de prix, non plus au niveau national comme aujourd’hui, mais au niveau de chaque entreprise.

Cet accord prévoit la mise en place d’une commission de répartition de la valeur (CRV) dans chaque entreprise pour discuter de tous les éléments concurrentiels et notamment des éléments constitutifs du prix. Des représentants des planteurs seront élus pour négocier au sein de cette CRV dans chaque entreprise sucrière.

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