Les producteurs vent debout contre une interdiction du S-métolachlore.

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L’agence française de sécurité sanitaire des aliments (Anses) vient de publier un avis favorable à l’interdiction du S-métolachlore. Mais plusieurs associations de producteurs expriment leur inquiétude face aux retraits successifs des molécules essentielles à la production agricole.

Le S-métolachlore, c’est quoi ?

  • Un produit utilisé comme herbicide par les producteurs de grandes cultures (blé et autres céréales, maïs, betteraves, oléagineux et protéagineux, pommes de terre).
  • Il permet de lutter contre l’impact des adventices sur les rendements.

Quelques jours après l’arrêt de la Cour de Justice de l’Union européenne interdisant totalement l’usage des néonicotinoïdes, l’Anses engageait une procédure d’interdiction du S-métolachlore. Celle-ci intervient alors que la procédure européenne de réexamen de l’autorisation de mise en marché de la molécule n’est pas arrivée à son terme.

Causes et conséquences :

  • Une étude d’évaluation des concentrations montre un dépassement de la limite de qualité fixée dans les eaux souterraines, ce qui explique la procédure de l’Anses.
  • Cependant, le décalage avec le calendrier européen pourrait provoquer des distorsions de concurrence avec les autres états membres de l’UE.

Multiplication des interdictions et des impasses

Pour éviter une concurrence inéquitable, les producteurs appellent l’Anses, « en l’absence de risque sanitaire avéré, à inscrire son action dans le pas de temps des autorités européennes pour éviter toute concurrence inéquitable entre les agriculteurs français et leurs voisins ». En remplacement, le recours au désherbage mécanique peut être envisagé, mais son usage ne se prête pas à tous les types de culture et il s’avère moins efficace et plus coûteux.

Les producteurs interrogent également sur la multiplication des interdictions et des impasses auxquelles elles aboutissent. Ils mettent en avant plusieurs problématiques à travers leurs revendications :

  • la question de la souveraineté alimentaire de la France, point cruciale pour garantir une alimentation saine, sûre et accessible à tous ;
  • une agriculture française dépossédée à grande vitesse de ses capacités à produire ;
  • l’incapacité de la France et de l’Union européenne à imposer, en parallèle, des normes identiques aux productions importées.

Les agriculteurs somment ainsi les pouvoirs publics à « agir rapidement et avec courage pour inverser la tendance, avant que la richesse agricole de nos territoires ne soit plus qu’un regrettable souvenir ».

Source : AGPB / AGPM / CGB / FOP / UNPT

 

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