Début octobre, les parlementaires ont adopté la proposition de loi Besson-Moreau (ou Egalim 2) qui concerne l’équilibre des relations commerciales entre la grande distribution, les industriels et les agriculteurs. Cette nouvelle loi vise à corriger le tir par rapport à la première loi Egalim adoptée en 2018. Et cette loi va profiter à l’interprofession de la betterave à sucre. Exclue de la précédente loi, elle est désormais autorisée à diffuser des indicateurs de prix de marchés permettant ainsi aux différentes parties de contractualiser sur la base d’indicateurs transparents. C’est l’interprofession de la Betterave à sucre, l'AIBS, qui aura à charge de réaliser ce suivi.
Dans un communiqué, le syndicat des betteraviers, la CGB, s’est réjoui de cette avancée: "En permettant à l’interprofession de la betterave et du sucre de publier des indicateurs de marché, la loi Besson-Moreau offre au secteur l’opportunité de construire une contractualisation qui permette une meilleure répartition de la valeur du producteur au consommateur dans une approche plus dynamique des marchés pour retrouver durablement du revenu."
Le syndicat précise que les prix des betteraves en France sont parmi les plus faibles d’Europe et qu'ils ne permettent pas de couvrir les coûts de production pénalisant nécessairement les producteurs. Ainsi, pour Franck Sander, président de la CGB, "Cette loi est l’opportunité de faire évoluer la contractualisation de l’ensemble de notre filière sur la base d’indicateurs de marchés partagés par tous, pour rééquilibrer les rapports de force entre vendeurs et acheteurs de sucre, et ainsi aller retrouver de la valeur." Par ailleurs, il précise qu’il est nécessaire de poursuivre la réflexion autour des marchés à terme et d’outils contracycliques, tels que l’instrument de stabilisation des revenus.
