Le conseil spécialisé de FranceAgriMer pour la filière sucrière tenait son point mensuel le 3 mars dernier sous la présidence d'Eric Lainé. L'occasion de faire un point sur les marchés mondiaux, européens et français. À l'échelle mondiale, la volatilité sur les prix semble de mise sous fond d'incertitudes quant aux prévisions de production sur la prochaine campagne: "sécheresse au Brésil, augmentation du taux d'incorporation de cannes dans la fabrication d'éthanol, taxes sur l'essence (qui a conduit à une grève des routiers brésiliens-NDLR) et demande chinoise toujours élevée", mentionne le communiqué de presse.
Du côté européen, on confirme une production de sucre record en 2014, 19,1 millions de tonnes (contre 18,7 Mt en 2011 qui fait figure de précédent record). Le volume de sucre hors quota devrait dépasser les 6 millions de tonnes. En revanche sur le marché du sucre quota, le stock de fin de campagne devrait baisser, la compétitivité des prix européens devrait faire reculer les importations de sucre brut en provenance des pays tiers (Brésil et pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique) dans l'UE.
Quant à la production française, elle atteint en 2014 les 5,1 millions de tonnes (3,4 Mt sous quota et 1,7 Mt hors quota). Les stocks de fin de campagne devrait être limité, compte tenu de la demande intra-européenne pour les sucres alimentaire sous-quota. Pour le sucre hors quota, c'est le débouché bioéthanol qui devrait limiter le report de stock.
