La campagne 2022 va laisser des traces; la production de maïs est attendue en forte baisse en Europe et notamment en France. La culture a été fortement impactée par les vagues de chaleur successives.
L’heure du bilan est encore prématurée, mais les chantiers d’ensilage de maïs sont bien avancés, et selon l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM), les rendements sont localement inférieurs à 10 tonnes de MS/ha. Les professionnels estiment aussi qu’environ 80 à 100.000 ha de maïs grain seront transférés en maïs fourrage. Il est attendu pour les maïs grain que les maïs pluviaux (non irrigués) seront très fortement impactés par les vagues de chaleur successives. Maïs doux et maïs semence seront également impactés, prévient l’AGPM.
Dans ce contexte, où les aléas climatiques sont de plus en plus fréquents, les producteurs exigent que la réforme de l’assurance récolte aboutisse et que le règlement européen "Omnibus" soit appliqué. Alors que les discussions sont toujours en cours au ministère, ils estiment que, pour l’heure, les hypothèses avancées ne sont pas satisfaisantes.
Pour les producteurs de maïs, l’accès est l’eau est une priorité. "Le Varenne de l’eau doit faire place à l’action", précisent-ils dans un communiqué. Ils demandent que les projets de territoires soient accélérés et qu’un cadre législatif soit mis en place pour sécuriser les organismes uniques de gestion collective (OUGC). Ils estiment que la France doit combler son retard par rapport aux autres pays européens et investir dans des projets ambitieux.
Daniel Peyraude, président de l’AGPM, rappelle que "la France est le premier pays producteur dans une Union européenne très déficitaire en maïs. Il est impératif de préserver notre force de production et même de la déployer pour reconstituer nos stocks, notamment en maïs semence et doux pour la prochaine campagne".
