Le saviez-vous ? La filière des légumes transformés représente 1/3 des surfaces de légumes cultivés en France (pois, haricots, épinards flageolets). Environ 4 500 producteurs produisent des légumes de plein champ. Mais l’Unilet, l’interprofession des légumes de conserves et surgelés fait le constat "d’une déconstruction de la valeur au sein de la filière avec des prix de vente sortie industrie qui n’ont même pas permis d’intégrer l’évolution de l’inflation entre 2015 et 2020 (+ 4,2 %) donnant ainsi une baisse relative des prix de 5,8 % pour les légumes en conserve et 3,3 % pour les légumes surgelés". Par ailleurs, l’interprofession indique que les récoltes sont de plus en plus impactées par les aléas climatiques et que les cultures sont aussi pénalisées par la réduction des solutions de protection. Dans le même temps, l’Unilet rappelle que la filière continue d’investir pour répondre à l’évolution des attentes sociétales et aux enjeux environnementaux.
La filière demande à ce que soient revalorisés les prix d’achat par les distributeurs, elle indique dans un communiqué qu’il s’agit "d’une condition sine qua non pour assurer l’avenir de cette filière afin de lui permettre de contribuer efficacement à la souveraineté alimentaire en proposant des produits sains et de qualité".
Enfin, l’interprofession rappelle que les consommateurs ont plébiscité les légumes de conserve et surgelés pendant la crise, le niveau de consommation en 2020 et début 2021 a été largement supérieur à la période d’avant crise (+ 9,4 % en volume pour les surgelés et + 1 % pour les légumes de conserve). L’origine France semble être aussi un critère d’achat, puisque d’après une enquête Kantar, 8 Français sur 10 disent que la présence du label "Fruits et légumes de France" incite fortement à l’achat. Cependant la filière a beaucoup souffert de la fermeture des restaurants qui constitue un débouché considérable pour les légumes surgelés et en conserve.
