« La luzerne est le symbole du développement durable dans l’agriculture »

La luzerne, un symbole du développement durable dans l’agriculture. Photo : agrarmotive

"La luzerne, un symbole du développement durable dans l’agriculture", c’est en ces mots que Paolo de Castro, ancien président de la commission de l’agriculture du Parlement européen, introduit le travail mené par la filière française de luzerne.

Durant toute l’année 2020, tous les acteurs français de la filière luzerne, ont mené un chantier prospectif, "Luzerne 2026", afin de poser un cadre stratégique pour le développement de la filière. "25 entretiens ont été réalisés entre tous les acteurs de la filière, agriculteurs élus, industriels, clients, partenaires, organisations environnementales. Tous ces échanges ont permis de confirmer ce que nous voulions faire pour les années à venir. Ces réflexions sont en droite ligne avec les ambitions européenne, à la fois pour le Green Deal et la stratégie Farm to Fork. Pourquoi 2026 ? Parce que c’est une date qui engage les acteurs d’aujourd’hui", a détaillé Éric Massé, président de Luzerne de France, à l’occasion du séminaire de présentation du projet.

La filière s’est donc fixée des axes de performance autour de l’environnement, de la nutrition et du bien-être animal, et de la performance socio-économique.

Pour la performance environnementale, il s’agit en effet de quantifier toutes les aménités positives de la culture – et elles sont nombreuses – afin de pouvoir prétendre à des PSE (paiements pour services environnementaux). Ainsi, Benoît Vachez, agriculteur en bio depuis 2019, dans le département de la Marne, estime que "200 à 300 euros/ha seraient une juste rémunération pour les producteurs engagés", et il insiste notamment sur le fait que les "51 000 ha produits dans le département de la Marne doivent pouvoir servir de cantine pour les pollinisateurs, c’est ce genre de services qui doit être encouragé et rémunéré".

Préserver l'attactivité économique de la filière

 

L’axe sur la performance nutrition et bien-être animal vise à caractériser l’impact positif de la luzerne sur les animaux d’élevage et développer sa consommation. "En effet, les travaux de recherche montrent que l’apport de luzerne dans les rations alimentaires participe à l’amélioration de la santé gastro-intestinale des animaux", précise Olivier Morant, producteur lui aussi dans le département de la Marne.

Enfin, la filière souhaite préserver l’attractivité socio-économique de la filière pour l’ensemble des parties, du producteur au consommateur. "La filière doit partager avec les professionnels les avantages technico-économiques d’un assolement comportant de la luzerne, comme les économies de charges de mécanisation ou encore l’apport d’azote pour les autres cultures de la rotation", détaille Thierry Tissut producteur dans le département de l’Aube. Des objectifs ambitieux sont aussi fixés concernant la diminution des GES : "D’ici à 2026, nous avons l’ambition de diminuer nos émissions de GES de 83 % par rapport à l’année 2005. Aujourd’hui, nous en sommes à 60 %, c’est exemplaire", ajoute le producteur.

La coopération agricole Luzerne de France, rappelle par ailleurs que la filière compte 24 unités industrielles sur le territoire et emploie 1 000 salariés pour 785 000 tonnes produites. Cette production de luzerne représente 7,5 % de la production française de protéines.

 

Le rapport stratégique est téléchargeable sur ce lien

 

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