La culture du blé dur reste compétitive malgré les aléas de production

Blé dur, des teneurs élevées en protéines mais un indice d'Hagberg très faible. © Johannes/Adobe Stock

Selon les dernières estimations du ministère de l’Agriculture, la production de blé dur pour la campagne 2020/2021 est estimée à 1,55 million de tonnes. Une hausse de 17,4% par rapport à la campagne précédente, mais en retrait de 8,7% par rapport à la moyenne 2016/2020. "Les aléas climatiques que nous connaissons depuis plusieurs années rendent les résultats de la culture irréguliers tant en rendement qu’en qualité", souligne l’institut Arvalis dans un communiqué.

En effet, sur cette campagne, la moyenne des rendements atteint les 54,1 q/ha, en hausse de 3% par rapport à la moyenne de 51,6 q/ha en 2020, alors que celle de 2019 atteignait les 63,7 q/ha.

"Entre le prix, la qualité et les aléas en culture, la variabilité du résultat économique de la culture du blé dur est forte. Il est donc difficile de projeter les performances de la culture d’une campagne sur l’autre", analyse Arvalis en précisant cependant qu’une forte variabilité ne signifie pas nécessairement que le résultat global est négatif.

Sur la base des données de l’observatoire Arvalis-Unigrais et des données CER sur trois départements producteurs (Haute-Garonne, Loir-et-Cher et Vendée), il ressort que le blé dur permet de dégager des marges brutes intéressantes sur la plupart des années. L’étude précise que ces résultats sont issus d’observations réelles, prenant en compte les prix payés avec les réfactions et les différentes stratégies de commercialisation que ce soit en blé dur ou en blé tendre.

Précisément, sur treize années d’observation, d’après Arvalis, le différentiel de marges brutes entre blé tendre et blé dur est de 470 €/ha en Vendée, de 260 €/ha en Haute-Garonne et 130 €/ha dans le Loir-et-Cher.

Sur la base de cette analyse, Arvalis préconise aux producteurs de prévoir une place dans les assolements pour le blé dur afin de réduire les aléas économiques. Il est rappelé aussi que la filière, avec l’appui de l’institut, mène des travaux qui visent à rendre le blé dur plus résilient dans les assolements, notamment en travaillant sur l’axe tolérance aux aléas climatiques et aux maladies.

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