Impactée par le choc climatique, la production de pommes de terre connaît son plus bas rendement moyen depuis 27 ans.
Malgré une légère augmentation des surfaces de pommes de terre de consommation (+0,2% par rapport à 2021) qui porte la sole nationale à hauteur de 154 202 hectares, l’année 2022 aura été marquée par un choc climatique estival sans précédent. Sécheresse et chaleurs extrêmes ont impacté très fortement la production nationale de pommes de terre, et ce, dans tous les principaux bassins de production1.
L’enquête réalisée par le panel de producteurs de l’Union nationale des producteurs de pommes de terre et la consolidation des données Agreste pour les bassins non enquêtés, établissent le rendement brut 2022 national à 39,2 tonnes par hectare. Ce chiffre confirme les projections annoncées dès août 2022 par l’UNPT aux pouvoirs publics.
Une production française en net repli
Le rendement moyen est ainsi le plus bas constaté depuis 27 ans. Il faut en effet remonter à la campagne 1995-1996 qui affichait un rendement moyen national de 38,2 tonnes par hectare pour atteindre de tels niveaux !
La conséquence directe de cette campagne compliquée est le net repli de la production française de pommes de terre de conservation qui s’élève à 6 047 871 tonnes cette année, contre 6 888 723 tonnes en 2021, soit une baisse de 12,2 %.
(1) À noter que les rendements enquêtés au sein du panel sont très fortement hétérogènes en fonction des secteurs géographiques, des variétés et des débouchés.
