Le piétin verse, champignon du bas de la tige, a un impact sur le rendement, en moyenne, relativement faible (5 q/ha). Les symptômes n’apparaissant qu’à partir du stade épi 1 cm, il est donc encore trop tôt pour déceler la maladie dans les parcelles à risque.
Généralement, une seule tâche (plus rarement deux) est située sous le premier nœud, avec la présence de plaques noires (nécroses ovales) sur les gaines proches de la tige (soulever la première gaine).
Conditions favorables à la maladie
Cette maladie est favorisée par les rotations contenant fréquemment du blé, des variétés sensibles (note strictement inférieure à 5), des semis précoces et des sols à dominance de limons, rappelle le BSV de Poitou-Charentes, qui indique que « les premiers symptômes, se développant sur gaine, ne sont pas encore observés dans les parcelles du réseau ».
La mise en œuvre d’une intervention chimique dépend de 3 critères, poursuit le BSV des Pays de la Loire :
- sensibilité variétale ;
- agronomie ;
- climat de l’année.
Choisir des variétés tolérantes
En situation de risque, la meilleure lutte est le choix d’une variété tolérante. Dans une moindre mesure, le labour peut être favorable, s’il remonte les résidus en surface. Une pluviométrie à fréquence élevée et les températures douces pendant l’automne et l'hiver favorisent aussi l’évolution de la maladie.
Le risque est estimé grâce à la grille de risque du modèle TOP d'Arvalis, qui tient compte des différents effets et de la sensibilité variétale. Le risque est globalement faible actuellement en Poitou-Charentes, excepté pour de rares parcelles au stade épis 1 cm (BBCH 30) pour lesquelles il convient d’évaluer le risque agronomique rapidement.
Dans les Pays de la Loire, les simulations du modèle TOP (effet climatique) cette semaine indiquent un risque fort (note : 2) pour les parcelles semées mi-octobre et au stade épi 1 cm. Pour les autres situations, il faut attendre ce stade pour déterminer l’indice.
Aucun blé n’atteint le stade épi 1 cm, selon le BSV du Limousin, qui précise que « l’analyse de risque ne débute pas avant épi 1 cm, mais notez que le risque est nul sur variétés tolérantes quelles que soient les conditions. La vigilance sera de mise pour les variétés ayant une note de sensibilité supérieure à 5 et semées en octobre, étant donné les conditions météorologiques extrêmement favorables au développement de ce champignon depuis l’automne ».
