Anticiper la destruction du couvert végétal
Quatre à six semaines sont nécessaires entre la destruction du couvert végétal et le semis d’une culture pour permettre la dégradation de la végétation estime l’association belge Greenotec.
Quatre à six semaines sont nécessaires entre la destruction du couvert végétal et le semis d’une culture pour permettre la dégradation de la végétation estime l’association belge Greenotec.
Le retour d’expériences d’agriculteurs méthaniseurs ou de spécialistes en méthanisation montre qu’il n’y a pas plus de risques d’augmenter la population d’adventices d’une parcelle dans un système avec méthanisation, dès lors que la Cive couvre le sol.
"Les plantes vivent en interaction avec le microbiote du sol qui les entoure, rappelle Sophie Slezack, professeure à l’Ensaia, lors d’un webinaire organisé par La Factory Groupe NGPA. Certains micro-organismes agissent sur la nutrition azotée de la plante."
En 2024, le tri à la source des biodéchets sera obligatoire pour les ménages et assimilés. Ces biodéchets pourront ainsi être valorisés par le compostage ou la méthanisation. Dans le cas de la méthanisation, huit millions de tonnes de digestat pourraient ainsi être produites.
Dans un système avec méthanisation, les interrogations sont nombreuses sur l’état du sol après la culture de Cive, particulièrement sur le tassement après la récolte et sur le niveau de la réserve utile en eau.
L’exportation d’une partie des Cive ou des cultures dédiées à la méthanisation encourage, dans certains cas, le passage vers une réduction du travail du sol, voire le semis direct.
Moins riche en carbone que la biomasse aérienne des Cive, le digestat est un produit organique dont l’utilisation doit être couplée avec des apports de matières organiques exogènes ou par le développement de couverts végétaux entièrement restitués au sol.
Un système agricole avec méthanisation favorise le cycle du carbone, à condition de gérer correctement la production des cultures à vocation énergétique (Cive) et de piloter finement les importations et les exportations de matières organiques du sol.
Selon Serge Augier, consultant Agronomie Conseil et spécialiste en agriculture de conservation des sols, le soja est une culture qui se prête parfaitement à la réalisation d’un semis de blé à la volée.
"Pour étudier correctement l’ACS et produire des références techniques fiables, le mieux est d’observer directement le système chez l’agriculteur. Souvent, les réseaux d’expérimentation, même si leurs données sont intéressantes, cachent de grandes variabilités", indique Stéphane Jézéquel.