Vincent Thierry exploite 1.500 ha de grandes cultures près de Constanza. En 2021-2022, son assolement se compose de 600 ha de blé, 100 ha d’orge d’hiver, 300 ha de colza, 140 ha de maïs, 300 ha de tournesol et 50 ha en bio.
Le 14 juin. Nous venons de recevoir 25 mm de pluie, ce qui va retarder un peu les moissons, qui devraient commencer d’ici une quinzaine de jours. Pour une fois en Roumanie, la région de Constanza a reçu pas mal de précipitations, alors que le reste de la Roumanie a souffert de la sécheresse. Pour nos blés, les rendements devraient se situer autour de 6t/ha, avec des PMG corrects et une qualité qui sera là. J’avais d’ailleurs apporté 100kg/ha d’ammonitrate le 15 mai pour assurer de la protéine. Pour les colzas, les rendements sont toujours plus difficiles à estimer, mais je table sur 3t/ha.
J’ai réussi à vendre une partie de ma récolte de blé au prix extraordinaire de 400€/t, mais désormais, je vends autour de 375€/t, avec un tiers du blé déjà vendu. Pour les orges d’hiver, à deux tiers vendues, je suis à 330€/t. Et pour les colzas, vendus aux deux cinquièmes, les prix sont de 775€/t.
Ma principale interrogation pour l’heure, c’est la saturation du port de Constanza! Il y a des centaines de camions et containers bloqués autour, tentant d’expédier des produits en provenance d’Ukraine dont les ports sont bloqués. Et le port de Costanza étant totalement obsolète, les quelques investissements et tentatives d’amélioration de la situation par l’État roumain sont inefficaces et ne feront pas changer la situation assez vite. Cela nous inquiète énormément, car je ne sais pas si je pourrais faire partir mes céréales, alors que je ne suis qu’à quelques kilomètres du port.
