Canada: les semis gênés par la pluie

Laurent Ponsin exploite plus de 1.300 ha – céréales, canola, soja, pomme de terre – avec ses deux frères dans la province de Manitoba, au centre du Canada.
Le 14 juin. Nous avons commencé les semis, mais nous n’avons pas terminé, car il pleut régulièrement, avec encore 20mm tombés suite aux orages d’hier. Passé le 15 juin pour les semis, les assurances ne couvriront plus les récoltes, alors certains agriculteurs feront peut-être le choix de ne pas semer l’ensemble de leurs surfaces ou orienteront davantage leurs cultures pour être récoltées en fourrage.
Ici, nous avons commencé les semis de maïs, blé, canola, soja et orge. Il nous reste donc encore un peu de blé à semer, autour de 130 ha, mais orienté davantage pour l’alimentation animale vu les semis tardifs. Au sud du Manitoba, les rivières sont hautes, et certaines zones sont encore inondées. Mais les températures sont élevées, avec 27°C en journée, alors les surfaces où les semis sont possibles lèvent très vite.
Pour l’instant, je ne prends aucune position sur les marchés. C’est trop risqué, car toutes les récoltes ne sont pas en place, et nous ne sommes pas à Las Vegas. Pour les colzas, nous bloquerons peut-être un quart des volumes potentiels une fois que nous serons assurés de leur bon développement, et cela dépendra du prix. Sur l’ensemble du Canada, il est possible d’avoir davantage de colza et de blé cette année, qui peuvent se semer plus tardivement vu les conditions d’implantation compliquées. À l’inverse, il devrait y avoir un peu moins de soja, maïs, pois et avoine.
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