Depuis les années 2000, les échanges mondiaux de vin ne cessent de croître. Ce phénomène a connu un maximum en 2021, avec près d’une bouteille sur deux qui passe les frontières avant d’être bue.
Un premier coup de frein a été constaté en 2022 par l’OIV. Il se prolonge en 2023, avec un recul de 6,3 % des volumes échangés au niveau mondial, à 99 Mhl. Le contexte global d'inflation est le facteur dominant expliquant cette évolution.
Ces échanges représentent 36 milliards d'euros, en retrait de 4,7 % par rapport à 2022, mais le 2e plus haut jamais enregistré.
La filière vin demeure très mondialisée, avec 45 % des volumes consommés provenant de l’export.
+ 30 % en trois ans
Autre conséquence de l'inflation : avec 3,62 €/l, le prix moyen des vins exportés n’a jamais été plus élevé. Il a augmenté de 30 % en trois ans.
Le prix moyen des effervescents a le plus progressé et dépasse 8€/l. La bouteille frôle 5 €/l. Seul le prix moyen du vrac se maintient sous les 1 €/l, avec même un léger recul de 2 % depuis 2020.
La France n°1 en valeur
Le top 3 des pays exportateurs n’évolue pas : en 2023, l’Italie demeure n°1 en volume, avec 21,4 Mhl exportés, suivie de l’Espagne (20,8 Mhl) et de la France (12,7 Mhl).
En valeur, la France conserve sa première place avec 11,9 milliards d’euros, loin devant l’Italie (7,7 milliards) et l’Espagne (2,9 milliards).
Notre pays est celui dont les vins sont les plus chers, avec un prix moyen de 9,4 €/l (+ 7 % par rapport à 2022). Il est suivi par les États-Unis à 5,5 €/l (+9%) et la Nouvelle-Zélande 4,4 €/l (-3%).
L’Allemagne premier pays acheteur
Qui achète ces vins ? En 2023, les États-Unis perdent leur place de premier acheteur mondial en volume au profit de l’Allemagne qui a importé 13,6 Mhl. Ils se retrouvent second ex aequo avec le Royaume-Uni et 12,3 Mhl importés.
En valeur, les États-Unis demeurent toutefois le premier marché à 6,3 milliards d’euros, devant le Royaume-Uni (4,7 milliards) et l’Allemagne (2,6 milliards).
