Nicolas Boucan, technicien industriel spécialisé dans le pneu agricole
Publié le : Par : Willy DeschampsLecture : 3 min.
Arrivé un peu par hasard dans le monde du pneu, Nicolas Boucan est actuellement technicien industriel chez un spécialiste du pneumatique où il réalise l’essentiel de ses missions dans l’agricole.
Arrivé un peu par hasard dans le monde du pneu, Nicolas Boucan est actuellement technicien industriel chez un spécialiste du pneumatique, la société Profil Plus Laguerre/Lallemand/SD3. Entre montage d’équipements neufs et dépannages, il réalise l’essentiel de ses missions dans l’agricole et nous présente son métier.
>>> Quels sont ta formation et ton parcours professionnel?
Nicolas Boucan: J'ai obtenu un BEP en mécanique automobile, puis je me suis orienté vers un Bac STI. N'étant pas fan de l'école, je n'ai absolument rien fait des trois trimestres, et j’ai échoué à mon examen. J'ai donc décidé d'aller travailler. Je suis arrivé en septembre 2008 chez Profil Plus Super Pneus (racheté par Bestdrive en 2015) en tant qu'opérateur service rapide TC41. J’avais en charge les pneumatiques, le freinage, les vidanges, les amortisseurs, les échappements et tout ce qui touche à l'entretien du véhicule (exception faite de la grosse mécanique).
J'ai occupé cette fonction jusqu'en 2012, date à laquelle un de mes collègues, parti à la concurrence, laissa un poste de technicien industriel vacant. À la base je devais "dépanner", le temps de trouver quelqu'un, mais personne ne viendra finalement. J'étais donc lancé dans le monde industriel (agricole, TP, poids lourd, génie civil, etc.).
>>> Quelles sont tes missions au quotidien dans ton métier?
N. B.: Mes principales missions sont essentiellement du montage de pneumatique neuf (90% d'agricole; 10% poids lourd et TP), le reste étant du dépannage, de la géométrie, de la pose de roues étroites et de jumelages, de la mise à la voie, de l'entretien (permutations, pressions), etc. Pour ce qui est du poids lourd: remplacement, retour sur jante, retaillage, dépannage.
>>> Qu’aimes-tu dans ce métier?
N. B.: J'apprécie le contact client, les déplacements (80% en extérieur, 20% en agence). J'aime le fait de pratiquer un métier qui a du sens, certes un peu ingrat, mais tellement indispensable et passionnant!
La grande majorité des interventions, en dehors des changements dus à l'usure, sont directement liées à un corps étranger dans le pneumatique. Viennent ensuite les crevaisons dues à du sous-gonflage. Crédit photo : Nicolas Boucan
>>> Quel est le profil de ta clientèle? Essentiellement agricole?
N. B.: Effectivement, ma clientèle est essentiellement agricole. Nous sommes situés dans le Loir-et-Cher, sur un gros bassin de céréaliers, entre autres, et nous avons un peu le monopole malgré une concurrence bien présente.
>>> Quels sont les problèmes de pneu que tu rencontres le plus souvent en intervention, en dehors des changements dus à l’usure?
N. B.: La grande majorité des interventions sont directement liées à un corps étranger dans le pneumatique. Viennent ensuite les crevaisons dues à du sous-gonflage. Si je devais quantifier tout ça sur 10 dépannages (hors remplacement à neuf), je dirais qu'il y a:
5 crevaisons directement liées au sous-gonflage (avec bien souvent comme conséquences une rupture de carcasse au niveau du flanc, ou une valve arrachée lorsqu'il y a une chambre à air);
4 crevaisons liées à des corps étrangers dans le pneumatique;
et une concernant un pneu poreux ou une chambre à air poreuse, un dépôt de terre entre le talon et le bord de jante ou une valve défectueuse, notamment sur les montages Tubeless (sans chambre à air).
