740 nouveaux céréaliers bio en 2016

C. Waligora/Pixel image

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5,8% de la SAU française : c’est la part de la surface cultivée en agriculture biologique attendue pour cette fin d’année. Soit un total de 1,57 million d’hectares exploités par près de 32000 agriculteurs.


Tirée par un marché porteur de 6,9 milliards d’euros, « la filière bio connaît un essor important sur l’année 2016, tous secteurs confondus », s'est réjouit Florent Guhl, le nouveau directeur de l’Agence bio, lors de la présentation à la presse des chiffres de l’agriculture bio, ce 21 septembre.
En grandes cultures, 740 nouveaux producteurs céréaliers se sont engagés dans cette voie depuis le début de l’année, apportant 50000 hectares supplémentaires dans la corbeille du bio. Interrogé sur le rendement en blé bio cette année, Florent Guhl indique qu’« il faudra attendre des jours meilleurs pour le pain bio », en raison des rendements en deçà « de 40 à 50% des niveaux habituels ».
Cette moisson difficile n’empêche pas les organismes stockeurs de prendre en compte ces productions grandissantes : le nouveau directeur de l’Agence bio cite en exemple « une coopérative à Vaux-le-Penil, qui met à disposition un silo de 5000 tonnes pour les productions bio sur les bords de la Seine » et insiste sur la souplesse de la filière : « Inutile d’inventer un second circuit de transport : tout le système existe déjà !»

L’aval de la filière connaît lui aussi un engouement : en six mois, 1200 nouvelles entreprises ont gonflé les rangs de la transformation et de la distribution (+6% par rapport à 2015). Les grandes surfaces et les magasins spécialisés se taillent tous deux la part du lion, avec 40% de parts de marché chacun. « Le circuit spécialisé a gagné 2% de parts de marché par rapport aux GMS en 2016 », précise Didier Perréol, le président de l’Agence bio, qui chiffre à 2800 le nombre de points de vente spécialisés, dont 120 nouvellement créés.
Les Français ont ainsi plus de facilité à consommer bio : selon le baromètre de l’Agence bio et du CSA, un Français sur quatre consomme bio au moins une fois par mois, et un sur dix le fait de manière quotidienne. Le public touché a injecté, pour l’année 2016, 1,2 milliard d’euros de plus que l’an dernier.
Très enthousiaste à l’annonce de ces chiffres, Florent Guhl veut toutefois rester prudent :

Il faut que la filière grandisse bien, pour qu’elle devienne un modèle à l’international.

Pour y travailler, tous les acteurs de la filière sont conviés aux 9es Assises nationales de la bio, ce 14 novembre. La problématique des aides attribuées au secteur bio y sera très certainement abordée : aujourd’hui en effet, toucher les primes de maintien dans certaines régions s’avère difficile, car le nombre de conversions a été plus élevé qu’imaginé.
 

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